- débonnairement
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• 1080; de de bonne aire « de bonne race »♦ Vieilli ou littér. D'une bonté poussée à l'extrême, un peu faible. ⇒ clément, indulgent, paternel. Humeur, attitude débonnaire. ⇒ doux, pacifique, patient. — Cour. Un air débonnaire. ⇒ bonasse, inoffensif. — Adv. DÉBONNAIREMENT .♢ Spécialt, vieilli Qui tolère, supporte l'infidélité d'un conjoint. Épouse, mari débonnaire. ⇒ accommodant, complaisant, tolérant.⊗ CONTR. Cruel, dur, méchant, sévère, terrible.⇒DÉBONNAIREMENT, adv.D'une manière débonnaire.A.— Avec bonté. Montaigne est bon. Il a été élevé débonnairement (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 3, 1848, p. 266).B.— Avec une facilité accommodante, une familiarité amicale, indulgente. Débonnairement il me traitait d'ami (É. AUGIER, Gabrielle, 1850, I, p. 394).C.— Péj. Avec une excessive complaisance, une tolérance répréhensible. Livrant débonnairement à autrui ce qu'elle a péniblement conquis, vache à lait des autres cours [la France] (FOURIER, Nouv. monde industr., 1830, p. 68). Ce public féminin si débonnairement apprécié par l'indulgent Schopenhauer (HUYSMANS, Art mod., 1883, p. 192).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1176 (CHR. DE TROYES, Cligès, éd. M. Roques, 381). Dér. de débonnaire; suff. -ment2. Fréq. abs. littér. :11.
débonnairement [debɔnɛʀmɑ̃] adv.ÉTYM. 1167; de débonnaire.❖♦ Littér. D'une manière débonnaire. ⇒ Bienveillamment, indulgemment.
Encyclopédie Universelle. 2012.